Introduction
A ses débuts, Yvaral avait pris pour pseudonyme Yves Aral, qui est l’anagramme exact de Vasarely. Dans le « Petit Memento des Arts Cinétiques », rédigé par Pontus Hulten en 1955, Yvaral est cité sous ce nom. Peu après, il passe à Yvaral mais reste dans la lignée stylistique de Vasarely. Dans ces années 1955-1960, il n’est d’ailleurs pas le seul, puisqu’à cette époque Le Parc, Agam, Tinguely, Demarco et bien d’autres se réclament du maître de l’art optique. Ce n’est donc pas une dépendance père-fils, mais une problématique que toute une génération cherchait à dépasser en se fondant sur les travaux de Vasarely.

Recherches en Noir et Blanc
1958-1959

Le point de départ d’Yvaral se trouve dans les recherches optiques de Vasarely, mais il s’oppose à celui-ci en cherchant à systématiser les données du problème. Avant même la constitution du Groupe de Recherche d’Art Visuel, Yvaral a fait une série de tableaux noir et blanc dont tout accident subjectif était exclu. Un système préside à l’élaboration de la surface où chaque élément entretient un même rapport logique avec l’ensemble. Les progressions et les permutations se développent avec une rigueur mathématique.