Art Digital

A partir de 1975, date de sa première expérience de numérisation, et pendant dix ans, Yvaral a utilisé un système rudimentaire, ingénieux mais archaïque : projection d’une diapositive en noir et blanc sur un écran quadrillé, déplacement d’une cellule photoélectrique montée sur un support mobile glissant le long de tiges devant chaque carreau de l’écran, et mesure de la « résolution » de l’image.

Yvaral n’a recours au service de l’informatique que depuis 1985. La contribution d’une configuration construite autour d’un micro-ordinateur personnel, doté d’un logiciel adapté spécialement élaboré, a éliminé toutes les manipulations fastidieuses, a apporté un gain de temps dans la réalisation et un gain de qualité et de fiabilité dans la numérisation.

Yvaral s’est ainsi libéré de tâches lourdes n’intervenant pas dans la création proprement dite. Bien malin qui, en ignorant la date de leur réalisation, pourrait distinguer une Joconde issue de l’outil archaïque d’une autre issue de l’outil informatique !  l’intensité lumineuse sur un luxmètre associé, relevé des mesures sur papier (un millier pour telle Joconde, deux milliers pour telle autre); occultation de la pièce des opérations pour obtenir l’obscurité la plus complète; collaboration d’un assistant. Le système est surtout laborieux : pour numériser une seule photo, il faut une journée de travail; le résultat est en outre lié à la qualité de la diapositive et de la projection, sans écarter toute possibilité d’erreur de mesure ou de relevé. La beauté des images numérisées d’Yvaral ne doit donc rien à l’ordinateur. L’art numérique ne doit rien à l’informatique.

Abraham Moles

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